Article extrait de l’Info-pilote de Mai 2021
#782
« DE PLUS EN PLUS D’OFFRES DE LOCATION D’AVION EXISTENT EN FRANCE EN RÉPONSE À UNE DEMANDE DE PLUS EN PLUS FORTE DES CLUBS ET À UNE RÉALITÉ CONTEXTUELLE. QUELS MODÈLES, QUELLES CONTRAINTES, QUELS AVANTAGES OU INCONVÉNIENTS… COMMENT BIEN LOUER ? « INFO-PILOTE » A MENÉ L’ENQUÊTE AUPRÈS DES LOUEURS ET INTERROGÉ LES AÉROCLUBS QUI LE PRATIQUENT, POUR GUIDER AU MIEUX CEUX QUI ENVISAGERAIENT CETTE SOLUTION. »
-
Louer pour remonter la pente…
« Il y a dix ans, notre club était exsangue », confie Jean-Marc Foos, le président de l’aéroclub Air France Provence Aviation, à Aix-en-Provence. « Nous avions des dettes, les quelques cellules qui nous restaient ont été revendues pour rien les, le club n’avait plus d’argent et plus d’avions. Nous avons loué. Tout d’abord chez LOCAT’AIR. Nous nous sommes aperçus que la solution marchait et avons commencé à rentrer de l’argent. Nous avons ensuite loué un WT9, puis deux PS-28. Dix ans plus tard, le club revit, il a même des finances saines et solides. Nous avons toujours deux PS-28 en location, et maintenant trois en propriétaire. Nous avons pu aussi acheter un DR400, un DA-40 et on loue un PA-28 Diesel à une société privée. Cette solution nous a vraiment permis de remonter la pente.
- LOUER POUR SE SOULAGER DES CONTRAINTES ….
Comme nous l’avons évoqué plus haut, le loueur prend en charge bon nombre de contraintes : assurance, suivi de nav, maintenance, approvisionnement des pièces, administratif…
S’agissant du suivi de navigabilité, il est devenu tellement complexe que peu de bénévoles, aussi motivés soient-ils, parviennent à remplir la mission. D’autant que des questions de responsabilité y sont associées. Nous voyons donc clairement que gérer une flotte d’avions est devenu un métier à part entière et gérer l’activité d’un
aéroclub en est une autre.
La suite de l’Article dans l’Info-Pilote ici :
INFOPILOTE-1
-
La location !
Un principe qui existe dans le monde de l’automobile depuis longtemps. On peut louer une voiture chez un professionnel franchisé (Hertz, Europcar, Avis…), contracter un leasing avec option d’achat ou non chez un concessionnaire, louer le véhicule d’un particulier ou même auprès de certains supermarchés de proximité. « La propriété », n’est désormais plus une finalité ultime. Dans un monde consumériste, qui bouge rapidement et ne veut plus s’embarrasser de contraintes, la location semble venir cautériser certaines blessures du bénévolat. N’est-on pas esclave de ce que l’on possède ? Même Karl Marx apprécierait cette nouvelle déclinaison d’un capitalisme moderne où l’on ne possède plus. « La propriété, c’est le vol », écrivait Proudhon, « la location aussi », oserait-on écrire, en guise de transition aéronautique capillotractée. Soyons réalistes : l’aviation commerciale a déjà pris le pli depuis longtemps, quelle compagnie aérienne possède encore ses machines en propre ?
Air France possède un tiers de sa flotte, loue un autre tiers et pratique le “sale and lease back” pour le dernier tiers. L’aviation légère commence à suivre cette tendance depuis une dizaine d’années. « On peut même dire que la pandémie que nous traversons depuis un an a accéléré le phénomène et le nombre de demandes d’aéroclubs explose, nous recevons en moyenne quatre appels par semaine », confie Corinne Nennig, PDG d’ACTC-SXB, structure de location, basée à Nancy-Essay (LFSN), et dont la flotte de 12 appareils à la location est principalement dédiée aux aéroclubs. Même constat pour Eric Stepien, PDG de LOCAT’AIR (Roanne, LFLO), qui propose pas moins de 22 Robin à la location et peine à combler la demande.
COMMENT BIEN LOUER ?
C’est une question importante. Chaque société de location offre une prestation différente et il convient tout d’abord d’identifier quelques éléments clés. Premièrement : la localisation géographique. Certains loueurs assurent eux-mêmes la maintenance de leurs avions :
c’est le cas de LOCAT’AIR.
Eric Stepien a rationalisé sa flotte en ayant que des DR400. Il en connaît les moindres détails, s’approvisionne en pièces détachées et s’est entouré de mécaniciens spécialisés. Sa base étant Roanne, il préfère louer ses avions motorisés Lycoming au plus proche afin de diminuer les coûts de déplacement. Les convoyages pour maintenance peuvent finir par coûter cher, même si, à Avranches, « on divise par deux le prix de l’heure de vol pour le pilote qui fait le convoyage. Il faut souvent aller à deux machines. La distance entre l’aéroclub et le centre de maintenance n’est pas sans impact », explique Pascal Legoupil.
D’autres loueurs peuvent sous-traiter la maintenance à des ateliers proches du lieu de la location. Le loueur établit généralement un tarif horaire de main-d’œuvre dans son contrat, tout dépassement du tarif horaire sera à la charge du client. La responsabilité d’un loueur étant d’assurer la continuité de service et la bonne marche de ses avions …..
-
LOUER POUR ÉVITER L’IMMOBILISATION :
Il y a deux types de loueurs : ceux qui proposent une flotte monotypée et ceux qui ont une flotte hétéroclite. L’avantage des flottes monotypes réside dans la capacité à remplacer l’avion en cas de maintenance, de panne et ainsi éviter les longues immobilisations qui pénalisent les clubs.
C’est le cas de LOCAT’AIR qui a uniquement des Robin….
Extrait du dossier Info-Pilote de Mai 2021 N°782
La suite ci-dessous :
INFOPILOTE-1
