F-HCAP cette année encore, participe à « Rêves de Gosse »Rêves de Gosse : « Rêves de Gosse », c’est offrir un tour d’avion à des enfants différents……..
Extrait de la page de présentation du projet pédagogique du site internet :
Des enfants en situation de handicap notamment …. Extrait du témoignage des organisateurs :
« De l’utilité médico-éducative d’un tour d’avion auprès d’enfants désavantagés préparés grâce à la réalisation d’un projet pédagogique partagé avec d’autres enfants ordinaires. Peut-on parler d’avion thérapeute ?
En 1999 à Nancy, Jérôme, un enfant autiste de 8 ans, prononce ses premiers mots au cours d’un tour d’avion.
A la Rochelle un an plus tôt, Xavier, 12 ans, renfermé, sans expression, hurle sa joie en survolant Fort Boyard.
Et cette petite fille aveugle qui à la descente d’avion raconte à sa maman : « C’était super, on a vu plein de choses ! ».
Et puis encore Amélie, 7 ans, trisomique, qui dans sa joie, n’en finit plus de tenir avec force la main du pilote et de vouloir l’embrasser…Et puis, et puis…Au delà du nombre important de tours d’avion offerts à ces enfants, ce qui apparaît essentiel aux yeux des organisateurs, c’est la qualité proposée à ces enfants. Pour y parvenir, l’action des Chevaliers du Ciel poursuit trois objectifs principaux :
– préparation préalable de l’enfant par une action pédagogique menée durant les mois qui précèdent le vol et qui donnent l’occasion de rencontres avec des enfants ordinaires
– accueil de l’enfant le jour du vol dans un espace festif , le village Rêves de Gosse
– qualité du tour d’avion lui-même par l’implication du pilote empli de sollicitude et bienveillance à l’égard des enfants qu’il emmène dans son avion
Pour que la magie agisse, il faut non seulement la réunion de tous ces ingrédients, mais aussi du temps pour imprégner les enfants de la cohérence du projet et les rendre impatients des rencontres successives.
L’ action pédagogique est menée par une équipe éducative auprès d’enfants désavantagés : handicapés, malades, déficients visuels ou auditifs, socialement exclus. Ce projet éducatif s’inscrit dans la perspective du futur tour d’avion. Il peut s’agir de fabrication de fresque, de modèles réduits, de banderole à tirer par un avion, de T shirts, d’étiquettes de bagages, de décor végétal à admirer d’en haut, de manches à air spécialement décorées…Le plus souvent, des enfants ordinaires sont invités à venir partager les séances de ce travail pédagogique. Ils deviennent pour quelques rencontres les parrains, parfois les copains de ces enfants extraordinaires. Ils partageront le vol avec eux.
Au cours du travail pédagogique réalisé en amont, la perspective du vol est valorisée par le personnel éducatif. De même, le pilote que l’enfant ne connaît pas encore, est présenté très positivement avec un lien imaginaire qui s’établit déjà. C’est ainsi que la perspective du vol devient moteur et finalité.
Pour que la fête soit totale, un village de tentes est monté dans lesquelles on retrouve les organisateurs et des animateurs engagés par l’association : clowns, maquilleuses, sculpteur de ballon. On y trouve également les partenaires qui acceptent d’organiser également des animations pour les enfants plutôt que de simplement vanter leurs produits. Cet espace bien délimité est sécurisé et sécurisant ; il permet en outre de bien occuper les enfants avant ou après leur vol et contribue d’une certaine façon à faciliter de nouveaux échanges et à rendre ces moments plus riches et plus gais, comme dans un rêve.
Les soixante pilotes qui forment la caravane et viennent tenter cette aventure répondent à un engagement personnel qui va bien au-delà de leur passion pour l’aéronautique. Car ce n’est pas toujours facile de faire voler des enfants aux réactions inhabituelles.
Au moment du tour d’avion, l’échange entre les enfants et leur pilote est immédiat. Le travail pédagogique préalable, l’image positive du pilote, entretenue par les éducateurs, et la promesse du prochain vol, véhiculent auprès des enfants une image d’emblée très positive. Quand au pilote, il sait bien qu’il a le beau rôle puisqu’il incarne le travail et la mobilisation de plusieurs dizaines d’adultes, et qu’il va réaliser tout simplement un rêve et accomplir la promesse tenue quelques mois plus tôt. Et c’est plein de sollicitude à l’égard des gosses qu’il se présente pour les emmener à l’avion. Il leur parle, les rassure, les prend par la main jusqu’à l’avion, ou dans les bras, ou les pousse sur leur fauteuil, les aide à s’y installer. Pendant le vol, il n’a de cesse de leur parler, de leur montrer le paysage, leur cadre de vie vu d’en haut. Et puis, après le vol, il les ramène au sas d’embarquement pour signer et leur remettre un diplôme et une photo, avant la traditionnelle distribution de goûter.
Et voilà comment, à cet enfant privé d’autonomie par le handicap, limité dans ses possibilités de rencontres et d’expériences nouvelles, donc d’enrichissement personnel, souvent mal considéré dans la société, ce baptême de l’air ou tour d’avion apporte bien sûr un moment de plaisir, mais aussi une démonstration de grande considération, et donc quelque chose qui relève d’un renforcement de l’estime de soi, susceptible de contribuer à la perception d’un avenir soudain plus riche de nouvelles expériences et de nouvelles rencontres. Et au final, peut-être une contribution, certes ponctuelle, à la construction d’une personnalité. «
« Thierry, lui, se souviendra toujours de cet enfant autiste qu’il a emmené au-dessus de Poitiers en 2007. «II était très renfermé, ne pro¬nonçait pas un mot et ne regardait jamais les gens qui lui parlaient. Je lui ai dit: « Tu es chez toi. Moi je ne connais pas Poitiers. Quand tu aper¬çois le Futuroscope, tu me fais signe. » Pas de réaction de sa part… Puis, pendant le vol, j’ai vu dans son regard qu’il s’ouvrait un peu, sans pour autant réagir aux questions que je lui posais. Et à un moment, il m’a donné un coup de coude. Je l’ai regardé, il pointait le doigt vers le Futuroscope, dont on s’approchait, comme pour me dire: « Eh oui, même si ça ne se voit pas tou¬jours, je suis là et je te comprends »:.. » L’histoire aurait pu s’arrêter là. Sauf qu’une heure après ce vol, l’éducateur du garçon est venu voir Thierry: «Monsieur, je ne peux pas vous l’expliquer, mais il y a quelque chose qui a changé dans son com¬portement depuis qu’il s’est envolé avec vous. Nous avons franchi un palier, je crois. Merci!» Petite anecdote relatée dans la revue de la FFA, info-pilote du mois de Juin 2008.
Rêves de Gosse en dates et Images :
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